Prévalence, déterminants et dynamique des arrangements de temps parental postséparation chez les enfants québécois nés à la fin des années 1990
David Pelletier
Département de démographie
Université de Montréal
Vendredi 10 février 2017, à 10h00
Lieu :
Département de démographie
Pavillon Lionel-Groulx, 3150 rue Jean-Brillant, salle C-5143, 5è étage
Résumé
Puisque de plus en plus d’enfants sont exposés à la séparation de leurs parents, plusieurs d’entre eux doivent partager leur temps entre les logements et la supervision de leur mère et leur père. Qu’on nomme cette réalité « garde », « résidence» ou « temps parental », elle complique grandement la mesure des structures familiales dans lesquelles évoluent les enfants. Dans ce contexte, la thèse comporte deux objectifs principaux. Le premier consiste à mesurer la prévalence des divers arrangements de temps parental, particulièrement la double résidence égalitaire, en faisant une évaluation critique des sources disponibles au Québec et au Canada. Le second, qui occupe la majeure partie de la thèse, vise à illustrer le caractère dynamique de ces arrangements, un élément souvent ignoré dans la littérature.
À partir des données des treize premiers passages de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ) (n=2120), je distingue quatre arrangements de temps parental postséparation : 1) résidence maternelle (peu ou pas de contacts père-enfant) ; 2) résidence maternelle (contacts père-enfant réguliers) ; 3) double résidence ; 4) résidence paternelle. En ordonnant les informations disponibles pour un même enfant, j’ai pu reconstituer des trajectoires mensuelles d’arrangements de temps parental qui servent de base à mes analyses. Je m’intéresse, dans un premier article, aux caractéristiques familiales liées à l’établissement d’un arrangement donné au moment de la séparation ainsi qu’à la durée de cet arrangement. Dans un second article, je construis des tables de survie multiétats afin de décrire les trajectoires d’arrangements de temps parental de la perspective d’un enfant « moyen ».
