Surmortalité en temps de pandémie, un comparable incomparable

12 décembre - 12h15 à 13h

L’analyse de la surmortalité s’est imposée comme une approche permettant de meilleures comparaisons des conséquences sanitaires de la pandémie de COVID-19. Cette technique ancienne mais peu connue avant 2020 repose sur l’analyse de la différence entre le nombre de décès observés en période de crise et le nombre de décès normalement attendus. Les démographes de l’ISQ se sont rapidement intéressés au sujet, surtout que le Québec est l’un des endroits où la surmortalité s’est révélée généralement inférieure aux décès COVID-19 rapportés, alors que l’inverse a été plus souvent observé ailleurs dans le monde.

Après un survol des enjeux méthodologiques, cette présentation traitera principalement des défis liés à l’interprétation des résultats, en regard des comparaisons qui peuvent être faites avec les décès COVID-19 rapportés, et entre différentes populations ou périodes. Des résultats inédits sur la surmortalité dans 20 régions du Québec en 2020 et 2021 seront présentés, de même que les plus récents résultats jusqu’à novembre 2022. L’enjeu spécifique de l’interprétation de l’effet de moisson sera également abordé.

CONFÉRENCIERS

Frédéric Fleury-Payeur Démographe expert à la Direction des statistiques sociodémographiques de l'ISQ, il est en charge de l’analyse de la mortalité et des projections démographiques à l’Institut. Depuis 2008, il réalise plusieurs mandats portant sur les perspectives d’évolution de la population et des ménages au Québec. Depuis 2011, il s’est également spécialisé dans l’étude de l’espérance vie et des principaux indicateurs liés à la mortalité. Il participe aussi très activement aux travaux conjoints de l’ISQ et Statistique Canada visant à bien mesurer la population du Québec et de ses régions. Diplômé d’une maîtrise en démographie de l'Université de Montréal (2008), il y a enseigné les perspectives démographiques et la démographie appliquée.

Alexandre Paquette Détenteur d’une maitrise en démographie depuis 2022 et démographe à la Direction des statistiques sociodémographiques de l’ISQ, il est l’un des analystes responsables du suivi de la surmortalité au Québec et du nouveau programme de démolinguistique de l’Institut.